- sidérer
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• 1894; sidéréXVIe « influencé par les astres »; lat. siderari « subir l'influence funeste des astres »1 ♦ Méd. Mettre dans un état de sidération.2 ♦ Fam. Frapper de stupeur. ⇒ abasourdir, stupéfier. Cette nouvelle m'a sidéré. — Ils étaient tous sidérés.Synonymes :- ahurir- éberluer- épater (familier)- stupéfiersidérerv. tr. Fam. Stupéfier, étonner fortement.⇒SIDÉRER, verbe trans.A. — MÉD. Mettre en état de sidération. Berger sidéré par la foudre. Quelques-uns, sidérés dès le début, sont obligés de s'aliter pendant toute la durée de l'affection (LE BRUN ds Nouv. Traité Méd. fasc. 2 1928, p. 897).— P. métaph. Au fond, l'esprit révolutionnaire avait moins conquis que frappé d'une sorte d'inhibition, sidéré l'intelligence française (BERNANOS, Gde peur, 1931, p. 110).B. — Fam. Surprendre profondément quelqu'un. Synon. abasourdir, stupéfier. Je regardai Morhange. Son étonnement était sans bornes. Le préfixe berbère ti l'avait littéralement sidéré. — Avez-vous eu l'occasion de vérifier cette très ingénieuse étymologie, Monsieur? — put-il enfin proférer (BENOIT, Atlant., 1919, p. 152).Prononc.:[
], (il) sidère [-
]. Étymol. et Hist. 1. 1894 « frapper quelqu'un d'une stupeur soudaine » (SACHS-VILLATTE, Fr.-deutsches Supplement Lexikon, Berlin ds QUEM. DDL t. 5); 2. 1895 « anéantir subitement les forces vitales de quelqu'un » (VALÉRY, Corresp., p. 233). Dér. de sidéré; dés. -er. Bbg. QUEM. DDL t. 5.
sidérer [sideʀe] v. tr. [CONJUG. céder.]ÉTYM. 1894; d'abord au p. p. adj., sidéré « influencé par les astres », 1530; lat. siderari « subir l'influence (funeste) des astres ».❖1 Méd. Mettre dans un état de sidération (2.).2 (XXe). Cour. Frapper de stupeur. ⇒ Abasourdir, stupéfier. || J'ai une nouvelle qui va vous sidérer. || Ça alors, vous me sidérez !——————sidéré, ée p. p. adj.♦ (1922). Mod. (sens 2.). || Être sidéré par une nouvelle. ⇒ Coi, hébété, immobile, stupéfait. || Complètement sidéré.❖DÉR. Sidérant.
Encyclopédie Universelle. 2012.